Moi, lorsque je suis devenue maman, non ! mais j’aurais aimé, j’aurais alors mieux compris pourquoi je ne me reconnaissais plus…
Alors, qu’est-ce que c’est ?
Le nom est issu de la contraction entre maternité et adolescence, il correspond à la construction de l’identité de mère et regroupe l’ensemble des processus de transformation que cela représente pour la femme à tous les niveaux : physiques, mais aussi émotionnels et psychiques.
Si les transformations corporelles et les montagnes russes émotionnelles sont assez souvent évoquées, les évolutions au sein du cerveau de la mère le sont beaucoup moins !
Plusieurs études récentes indiquent qu’un « réseau de soins parentaux » se développe au sein du cerveau. Celui-ci renforce les capacités cognitives de la mère à répondre aux besoins de son enfant, par le développement de l’empathie et le développement d’un système de régulation des émotions plus réactif, flexible et efficace, en réponse aux stimuli de l’enfant notamment. Ces évolutions contribueraient également à renforcer l’attachement de la mère à son enfant, en lien avec les hormones et notamment l’ocytocine.
Mais ces chamboulements prennent du temps et diffèrent en termes de « symptômes » et d’intensité d’une femme à l’autre. Ils ne sont pas forcément synonymes de moments difficiles, mais plus souvent de ressentis ambivalents, entre attraction et rejet pour le nourrisson, qui peuvent amener une forme de culpabilité : je veux consacrer le plus de temps possible à mon enfant, mais j’ai aussi besoin de retrouver une vie sociale plus active ou une vie professionnelle ; je ressens un amour inconditionnel pour mon petit mais par moment je regrette ma vie d’avant, maintenant que je suis mère je ne trouve plus aucun sens à mon métier, etc.
Bref, on est perdue !
Il est vraiment important que chaque nouvelle mère sache que ce sont tous ces processus qui sont en action, au moins jusqu’à un an après la naissance de l’enfant, et qu’ils sont normaux.
Alors n’hésitons plus à en parler autour de soi (maintenant que l’on sait comment le nommer) pour que la matrescence soit moins lourde à porter lorsqu’elle l’est. C’est d’ailleurs à cette fin que la psychiatre Alexandra Sachs a remis au goût du jour ce terme créé dans les années 70 pour accompagner les jeunes mères qui venaient la voir et leur expliquer qu’elles ne sont ni malades, ni dépressives, ni folles.
En tant que naturopathe, l’aide que je peux vous apporter sera d’abord sur le plan physiologique : trop souvent, une fois l’accouchement passé, la récupération physique de la mère est oubliée. Elle est pourtant essentielle et constitue le point de départ de tout accompagnement : privilégier une alimentation facile à préparer tout en étant nutritionnelle, poursuivre les supplémentations en vitamines et en omega 3, bébé s’étant largement servi dans les réserves maternelles au cours du dernier trimestre de grossesse, et accompagner le corps dans l’étape du post-partum.
Mais surtout n’oubliez pas : ce n’est au final qu’une étape, certes structurante, dans l’aventure de la maternité. Tout va s’arranger !